Philosophie | Un apprentissage de confiance
« Pendant quinze ans, j’ai passé beaucoup de temps dans un ashram en Inde. C’est le temps qu’il m’a fallu pour comprendre que je n’avais pas besoin d’y être » Jean Bouchart d'Orval
Quand on a confiance, on s'en remet à la vie. S'en remettre ne signifie nullement ne pas agir, cela veut dire, agir sans inquiétude parce qu'on a la compréhension que le résultat de notre action ne nous appartient pas. Chacun de nos actes à toute sa place dans le grand jeu cosmique de la vie. Ce n'est que notre mental qui a la prétention de juger de la réussite ou de l'échec. Ce jugement est toujours lié à un contexte ; les points de vue par rapport à ce contexte sont multiples et aussi nombreux qu'il y a d'observateurs. Mais l'action d'un point de vue globale ne peut être maladroite, parce que si elle a eu lieu, c'est qu'elle était nécessaire.
La nature, la vie ou nous, avançons en mettant un pied après l'autre. A chaque pas se créer un déséquilibre corrigé par le suivant. Marcher comme agir ou aller en avant est produire une série de déséquilibre qui s'équilibre dans la marche, ou dans le tout, suivant à quelle échelle on regarde. Ne jugeons donc pas nos pas, ne jugeons pas nos actes comme des éléments séparés. Mieux encore, si nous le pouvons, ne jugeons pas du tout.
De ce point de vue, il n'y a rien à réussir. Il n'y a qu'à explorer ce monde dont nous sommes les visiteurs et à nous réjouir de ce qui nous est donné à vivre.
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